L'âme d'un mercenaire
Bonjour à tous !
Aujourd'hui je partage avec vous un rp que j'adore et qui se passe dans univers Medieval Fantasy sur la légende arthurienne. Alors pourquoi ce rp ? Tout simplement parce qu'avec ce genre de contexte, j'ai appris à utiliser un style d'écriture différent de d'habitude et qui en soit n'est plus tellement naturelle par rapportà aujourd'hui. Je vous conseille donc de prendre le temps de lire et dites moi si vous aussi vous adaptez votre style d'écriture à l'univers du forum et/ou votre personnage !
« Trinquons nos verres et vidons la bouteille,
Et laissons là les plaisirs de l'amour,
Et laissons là tous ces cœurs infidèles
Qui ne veulent pas nous donner leur secours. »
Un cavalier s'en venait arpenter la royale grande route, chantant en joie pour oublier le doute. La nuit lui avait été des plus douces alors que la veille encore il traquait le manant pour les bonnes pièces d'un riche seigneur du Pays de Galles. Point de mort mais une méchante envie de dormir une fois l'astre solaire venu à terre. Geoffroy n'avait quitté ces contrées de l'Ouest que pour mener seconde quête sans exaltation. Le mercenaire était devenu messager, cheminant paisiblement vers les royaumes du sud dont en faisait parti les Cornouailles et sa belle cité Camelot la Blanche. Les doux peuples les appelait-on. Douce ironie pour l'homme qui, dans un temps lointain, avait entendu parlé de la grande purge… Et la Blanche était devenue sanglante. Sourire en lèvres, y penser ravivait en son âme quelques farces accablantes que seuls les nobles pouvaient bien se payer. Geoffroy s'était juré de tous les plumer.
« Quel secours veux tu que je te donne.
je ne suis pas le fils d'un médecin
Je ne suis pas celui que ton cœur aime.
Va t-en plus loin accomplir ton destin. »
Le destrier menait bon train, l'oreille haute alors que déjà il leur était fait place nette sur la grande route de Fosse Way. Geoffroy continuait de chanter des paroles de conteurs milles fois écoutées. L'air lui trottait dans la tête comme le parfum d'une putain. Ainsi portait sa voix toute la matinée durant, parfois il croisait quelques travailleurs des champs. D'un pas mesuré, la monture n'avait de cesse d'avancer. Puis la faim s'en vint à piquer la panse du mercenaire, faisant grogner le ventre à la façon d'un ours affamé. Le feu dans le ciel n'annonçait pas encore la fin de l'après midi, pourtant il fallait écouter le mal nourrit qui s'en allait à gronder le vide du gosier. Geoffroy fit halte dans l'ombre d'une clairière, attachant à une branche solide les rênes de son cheval. Une fois chose faite, l'homme attrapa l'arc de chasse et le maigre carquois qui était sien. L'épée son amante n'était pas vraiment bonne partenaire de chasse. Voilà à présent qui s'en allait traquer le gibier.
Geoffroy se mit à arpenter prudemment les terres du roi du trône d'ici, car braconnier il n'était pas. Bientôt il trouva l'animal qui fera son repas. Là, un lapin au doux duvet tentait d'échapper à la menace des prédateurs qui rôdaient en ces lieux. L’œil aguerri, le mercenaire ne tarda pas à le débusquer, bandant la corde de l'arc avec sûreté. Sitôt le trait vint à fendre l'air, le bois sifflant brièvement. La pointe de fer transperça la chair alors que l'animal criait une dernière fois sur terre. Le trépas l'avait épris sans plus se faire attendre dans son étreinte funeste. D'un pas preste, Geoffroy s'avança pour s'en aller récupérer sa belle prise. A la surprise il découvrit d'obscures silhouettes plus loin. Sans doute se faisaient-elles deux ou trois. Peut-être bien davantage si tant est que les troncs épais ne venaient point lui troubler la vue. Étrange fresque que voilà. Pas un mot, pas un bruit et encore moins quelques rires grivois comme il prenait souvent l'habitude aux brigands des bois. Diablerie, pour sûr il aurait pris la mordeuse d'acier s'il avait vu où ses pieds s'en étaient allés. Néanmoins il fallait profiter que les autres ne l'aient pas remarqué pour observer ce qu'il était entrain de se passer. Tapis dans les fourrés, l'homme d'arme restait à regarder l'étrange scène qui était entrain de ce dérouler. Le tout étant de savoir s'il se devait d'y faire quelque chose ou non. Après tout, s'il s'agissait clairement d'une attaque de brigands, l'affaire ne le regardait point. D'un tout autre côté il était toujours bon de venir en aide à son prochain. Cruelle était la tentation de ne rien y faire. Or s'il s'amusait en cet instant à bouger rien qu'un doigt, il y avait pour risque que les bandits l'entendent et à son tour il ne serait que leur proie. Restait à se faire prédateur.
Bien décidé à n'en point se laisser gober, Geoffroy abandonna son repas encore empalé sur la pointe de son trait, pour s'en aller se relever et mener la marcher vers la merdaille des bois. Certes il n'avait point arme de chevalier, mais l'arc ferait sans doute l'affaire. Il eut tôt fait de bander la corde pour tirer sur le premier, la pointe de fer s'en venant traverser le pourpoint jauni et rembourré. La cible atteinte dans le dos s'effondra sur les feuilles mortes, alertant sitôt les autres manants présents en ce lieu.
_ « D'autres bâtards pour le rejoindre ? lança le mercenaire en bandant à nouveau son arc en direction du second bandit tandis que le troisième avait sorti l'épée. Une vieille rapière qui sentait bon la rouille et le sang. A coup sur si l'on ne mourrait pas sur le coup, on pouvait en tomber malade et mourir à petit feu. Le tout pour le salaire une bourse mal rempli voire vide en bien des occasions.